הַכֹּל חַיָּבִין בָּרְאִיָּה, חוּץ מֵחֵרֵשׁ, שׁוֹטֶה וְקָטָן, וְטֻמְטוּם, וְאַנְדְּרוֹגִינוֹס, וְנָשִׁים, וַעֲבָדִים שֶׁאֵינָם מְשֻׁחְרָרִים, הַחִגֵּר, וְהַסּוּמָא, וְהַחוֹלֶה, וְהַזָּקֵן, וּמִי שֶׁאֵינוֹ יָכוֹל לַעֲלוֹת בְּרַגְלָיו. אֵיזֶהוּ קָטָן, כֹּל שֶׁאֵינוֹ יָכוֹל לִרְכּוֹב עַל כְּתֵפָיו שֶׁל אָבִיו וְלַעֲלוֹת מִירוּשָׁלַיִם לְהַר הַבַּיִת, דִּבְרֵי בֵית שַׁמַּאי. וּבֵית הִלֵּל אוֹמְרִים, כֹּל שֶׁאֵינוֹ יָכוֹל לֶאֱחֹז בְּיָדוֹ שֶׁל אָבִיו וְלַעֲלוֹת מִירוּשָׁלַיִם לְהַר הַבַּיִת, שֶׁנֶּאֱמַר (שמות כג) שָׁלֹשׁ רְגָלִים: Tous les Israélites sont tenus1 """J., (Shabat 19, 4); (Yebamot 12, 5) ( 12d).""" de voir (de se présenter) au Temple, lors des trois fêtes, sauf les sourds, les idiots, les enfants, les défectueux (aux organes bouchés), les androgynes, les femmes, les esclaves non affranchis, les boiteux, les aveugles, les malades, les vieillards, enfin tous ceux qui ne pourraient pas y monter seuls à pied. On appelle enfant le garçon trop petit pour monter sur l’épaule de son père et aller ainsi de la ville de Jérusalem à la Montagne sainte. Tel est l’avis des Shammaïtes; selon les Hillélites, c’est l’enfant encore trop faible pour faire le trajet de la ville à la montagne, en se tenant à la main de son père, car il est dit (Ex 23, 14): trois µylgr (mot signifiant: fois, fêtes et pieds).
בֵּית שַׁמַּאי אוֹמְרִים, הָרְאִיָּה שְׁתֵּי כֶסֶף, וַחֲגִיגָה מָעָה כֶסֶף. וּבֵית הִלֵּל אוֹמְרִים, הָרְאִיָּה מָעָה כֶסֶף, וַחֲגִיגָה שְׁתֵּי כָסֶף: Les Shammaïtes disent: le sacrifice offert à la visite (du Temple) devra être de la valeur de 2 pièces d’argent, et celui de la fête, d’une pièce d’argent; selon les Hillélites, au contraire, il suffira pour le 1er d’une victime valant une pièce d’argent, et pour le second il faudra une valeur de deux pièces.
עוֹלוֹת בַּמּוֹעֵד בָּאוֹת מִן הַחֻלִּין, וְהַשְּׁלָמִים מִן הַמַּעֲשֵׂר. יוֹם טוֹב רִאשׁוֹן שֶׁל פֶּסַח, בֵּית שַׁמַּאי אוֹמְרִים, מִן הַחֻלִּין, וּבֵית הִלֵּל אוֹמְרִים, מִן הַמַּעֲשֵׂר: Les holocaustes dus pour dons devront être offerts aux jours de demi-fête et provenir d’animaux profanes; les sacrifices pacifiques pourront être pris des dîmes apportées à Jérusalem; enfin l’holocauste de visite au Temple devra être présenté au 1er jour de la fête. Selon Shammaï, sa provenance devra être profane; selon Hillel, on pourra le prendre de la dîme.
יִשְׂרָאֵל יוֹצְאִין יְדֵי חוֹבָתָן בִּנְדָרִים וּנְדָבוֹת וּבְמַעְשַׂר בְּהֵמָה, וְהַכֹּהֲנִים בַּחַטָּאוֹת וּבָאֲשָׁמוֹת וּבַבְּכוֹר וּבֶחָזֶה וָשׁוֹק, אֲבָל לֹא בָעוֹפוֹת וְלֹא בַמְּנָחוֹת: Le devoir de manger du sacrifice pacifique pour la joie sera rempli, par tous les israélites, à l’aide des vœux, des engagements, ou de la dîme d’animaux; par les prêtres, en mangeant des sacrifices d’expiation, ou de péché, ou des dons sacerdotaux de la poitrine et de l’épaule, ou des premiers-nés qu’ils reçoivent, non avec de la volaille, ou des offres de farine –2 La Guemara sur ce est traduite (Suka 4, 5), ci-dessus, p. 35..
מִי שֶׁיֵּשׁ לוֹ אוֹכְלִים מְרֻבִּים וּנְכָסִים מֻעָטִים, מֵבִיא שְׁלָמִים מְרֻבִּים וְעוֹלוֹת מֻעָטוֹת. נְכָסִים מְרֻבִּים וְאוֹכְלִין מֻעָטִין, מֵבִיא עוֹלוֹת מְרֻבּוֹת וּשְׁלָמִים מֻעָטִין. זֶה וָזֶה מֻעָט, עַל זֶה נֶאֱמַר, מָעָה כֶסֶף וּשְׁתֵּי כָסֶף. זֶה וָזֶה מְרֻבִּים, עַל זֶה נֶאֱמַר (דברים טז) אִישׁ כְּמַתְּנַת יָדוֹ כְּבִרְכַּת יְיָ אֱלֹהֶיךָ אֲשֶׁר נָתַן לָךְ: Si quelqu’un a beaucoup de personnes à sa table (une grande famille) et peu de ressources, il pourra apporter beaucoup de sacrifices pacifiques de fête et peu d’holocaustes; si au contraire il a peu de commensaux et beaucoup de biens, il offrira moins de sacrifices pacifiques et plus d’holocaustes. Pour celui qui a peu de l’un et de l’autre, il est dit qu’il suffit d’une victime d’une pièce d’argent et d’une autre de deux. Pour celui qui a beaucoup de l’un et de l’autre, il est écrit (Dt 16, 17): chacun selon le don de sa main (ses facultés), d’après la bénédiction dont l’Éternel ton Dieu t’a gratifié.
מִי שֶׁלֹּא חַג בְּיוֹם טוֹב הָרִאשׁוֹן שֶׁל חָג, חוֹגֵג אֶת כָּל הָרֶגֶל וְיוֹם טוֹב הָאַחֲרוֹן שֶׁל חָג. עָבַר הָרֶגֶל וְלֹא חַג, אֵינוֹ חַיָּב בְּאַחֲרָיוּתוֹ. עַל זֶה נֶאֱמַר (קהלת א) מְעֻוָּת לֹא יוּכַל לִתְקֹן, וְחֶסְרוֹן לֹא יוּכַל לְהִמָּנוֹת: Celui qui n’a pas offert les sacrifices pacifiques de fête le premier jour pourra les offrir à n’importe quel jour suivant de la fête, même au dernier jour (malgré sa solennité spéciale de clôture). Si l’on a laissé complètement passer la fête sans offrir ce sacrifice, on n’est pas tenu de le remplacer plus tard; on peut lui appliquer ce verset (Qo 1, 15): ce qui est tordu ne peut se redresser, et ce qui manque ne saurait être compté.
רַבִּי שִׁמְעוֹן בֶּן מְנַסְיָא אוֹמֵר, אֵיזֶהוּ מְעֻוָּת שֶׁאֵינוֹ יָכוֹל לִתְקֹן, זֶה הַבָּא עַל הָעֶרְוָה וְהוֹלִיד מִמֶּנָּה מַמְזֵר. אִם תֹּאמַר בְּגוֹנֵב וְגוֹזֵל, יָכוֹל הוּא לְהַחֲזִירוֹ וִיתַקֵּן. רַבִּי שִׁמְעוֹן בֶּן יוֹחַאי אוֹמֵר, אֵין קוֹרִין מְעֻוָּת אֶלָּא לְמִי שֶׁהָיָה מְתֻקָּן בַּתְּחִלָּה וְנִתְעַוֵּת, וְאֵיזֶה, זֶה תַּלְמִיד חָכָם הַפּוֹרֵשׁ מִן הַתּוֹרָה: R. Simon b. Manassié dit: on nomme tordu qui ne peut se redresser un acte irréparable, comme celui d’avoir eu une relation illicite dont il est né un bâtard; car c’est différent d’un vol, ou d’une rapine, mal que l’on peut réparer en restituant au propriétaire le bien détourné. R. Simon b. Manassié (ou: R. Simon b. Yohaï) dit: On appelle tordu celui qui était bien dressé en principe et qui s’est détérioré plus tard, savoir l’homme instruit, versé dans la Loi, qui s’en est détaché.
הֶתֵּר נְדָרִים פּוֹרְחִין בָּאֲוִיר, וְאֵין לָהֶם עַל מַה שֶּׁיִּסְמֹכוּ. הִלְכוֹת שַׁבָּת, חֲגִיגוֹת וְהַמְּעִילוֹת, הֲרֵי הֵם כַּהֲרָרִים הַתְּלוּיִין בְּשַׂעֲרָה, שֶׁהֵן מִקְרָא מֻעָט וַהֲלָכוֹת מְרֻבּוֹת. הַדִּינִין וְהָעֲבוֹדוֹת, הַטָּהֳרוֹת וְהַטֻּמְאוֹת וַעֲרָיוֹת, יֵשׁ לָהֶן עַל מַה שֶּׁיִּסְמֹכוּ. הֵן הֵן גּוּפֵי תּוֹרָה: La libération des vœux vole en l’air et n’offre guère une base d’appui (d’allusion biblique). Les règles relatives au Shabat, ou aux sacrifices de fête, ou à la prévarication, sont comme des montagnes suspendues à un cheveu3 Image exprimée au (Shabat 5, 3). (aussi peu fondées), car elles dépendent d’une légère allusion à un verset de la Bible; tandis qu’un grand nombre d’autres règles, telles que les questions civiles, ou celles du culte, ou de la pureté et de l’impureté, ou des relations illicites, sont basées sur des textes précis. Pourtant les unes et les autres constituent l’ensemble de la Loi.